2013-2023 cela fait 10 ans que tu es sur le circuit pro, depuis ta victoire aux championnats de France à Canet. Tu es un des champions les plus titrés au monde, comment se présente 2023 ?
Alors 2023 je ne peux pas trop en dire pour l’instant. J’envisage une reconversion professionnelle mais pour l’instant je n’ai pas encore toutes les réponses mais une chose est sûre je vais être moins sur le circuit en 2023.
En même temps je pense être celui qui participe au plus d’évents du calendrier donc je peux en faire un peu moins ça ne va pas trop se remarquer haha! 10 ans que je fais des compétitions en Sup ! Ça commence à faire donc j’ai envie de façonner ma saison 2023 différemment.
Bref du changement mais ma pagaie ne sera pas loin.
Le SUP des débuts est devenu « paddle », le sport est devenu un loisir de plage pour au moins 90% des pratiquants. Les précurseurs des débuts sont partis vers d’autres sports notamment le Wing Foil, il n’y plus aucun magazine papier, les sponsors désertent, on sent un certain essoufflement de la pratique « race », non ? Comment vois-tu l’avenir ?
Je vais être plus optimiste et dire que la pratique évolue ! Moi j’aime le paddle et le va’a, je découvre d’autres sports, je fais du foil par exemple. Mais je prends toujours autant de plaisir à partir sur l’eau avec mon va’a ou mon sup ! Donc en fin de compte ceux qui ont arrêté c’est qu’ils n’étaient pas autant passionnés que d’autres et il n’y a pas de mal à ça.
Si je dois prendre l’exemple de la Nouvelle Calédonie il y a ce vivier de pratiquants qui aime passer d’un sport à l’autre. Je pense au VTT et / ou au WingFoil qui ont explosé. Et on retrouve ça en France.
Je pense qu’on est sur un fait de société plus qu’un sport qui s’essouffle. Mais à nous pratiquants et organisateurs d’être à l’écoute des pratiquants pour faire évoluer le sport. Mais si les gens ne s’y retrouve pas dans le sup race, ça ne sert à rien de les forcer non plus haha. Il faut aimer s’entraîner, avoir le goût de l’effort, s’intéresser au matériel, connaître le milieu dans lequel on évolue !
Il y a une si grande diversité de sports aujourd’hui qu’il est compliqué pour un petit sport d’attirer autant que les sports nouveaux ou historiques !
Revenons à du plus positif ! La GlaGla Race va battre un nouveau record d’affluence, nous arrivons à 700 inscrits à 3 semaines de l’événement ! Comment expliques- tu ce succès ?
Voilà un bel exemple de réussite, les pratiquants ne sont peut-être pas les même qu’à la première édition. Il serait intéressant de savoir s’il y en a qui viennent depuis tes débuts et de leur demander pourquoi ils viennent toujours. Aucun doute que c’est des mordus !
De mon côté il se trouve que je passe depuis quelques années un peu de temps en montagne car j’aime ça et ça match très bien avec ton évent. C’était un sacré pari d’organiser quelque chose en plein hiver et en dehors de la saison de compétition mais ça plait aussi pour ça !
Il y a du monde, c’est bien organisé, une bonne communication, ça va du champion du monde au pratiquant pépère, et c’est insolite. C’est ça qui attire. Paris est insolite, ta course est insolite, les gens veulent avoir quelque chose à raconter et à se souvenir. Et on se souvient tous de la GlaGla Race !